« À l’heure d’Alma » est une chronique web qui partage une discussion enrichissante entre Arte-Fac et un acteur du campus d’Alma venu visiter une de nos expositions. Deux questions lui sont posées : qu’est-ce que tu vois ? Qu’est-ce que l’œuvre te fait ressentir ?
Mardi 13 décembre 2023, 12h45.
Depuis un peu plus d’un mois, les photographies féériques d’animaux libres et sauvages de Michel d’Oultremont, prises dans un décor automnal et hivernal, rendent vivant et enchantent l’espace Arte-Fac.
Axel Shiku et Caroline Delhaise, deux étudiants en médecine faisant partie de Phil’Alma, un cercle de lecture et de réflexion qui valorise la lecture, le débat et les échanges sur le campus de l’UCLouvain Bruxelles Woluwe, ont accepté de nous parler d’une des photographies qui a attiré leur regard.
Axel Shiku a été envoûtée par “Les Gardiens”.
Je vois une corneille noire entourée d’arbres. Au niveau de la colorimétrie de la photographie, on dirait que c’est l’hiver. Il n’y a pas de feuilles sur les arbres.
L’œuvre me fait ressentir la mort, la fin d’une histoire. Pour moi, la fin a toujours quelque chose de mélancolique et de pas facile à vivre. Il n’y a pas grand chose sur cette photo, il y a juste cette corneille. Le fait qu’il y ait si peu de couleurs, juste du noir et du blanc, renforce cette impression. Il y a quelque chose dans ma vie qui a pris fin, qui est de l’ordre du souvenir et cette image fait écho à cet évènement.
Caroline Delhaise a eu un coup de cœur pour “Nouvelle Génération”.
Dans cette œuvre, je vois beaucoup de choses. Je vois le sujet principal qui est le renardeau. Je vois aussi l’humidité, la rosée du matin dans l’abondance d’herbes et de fleurs autour de lui. On dirait que c’est le printemps. La lumière dans cette image est très belle. Mais ce qui me marque encore plus que les couleurs, ce sont les yeux du renardeau. Les yeux de cet animal sont fantastiques dans son innocence et dans sa curiosité. Je l’imagine comme un suricate très curieux et qui se demande ce qu’il se passe ici. C’est un regard assez malicieux. Je suis ardennaise et je suis agréablement surprise par la curiosité des renards que je croise et que j’aime observer de loin.
La photographie me fait ressentir une certaine simplicité, une douceur. On sent que le renardeau n’est pas dans une période difficile, il vient de naître. Je suis apaisée par cette image.
Et vous, qu’est-ce que l’exposition vous a fait ressentir ? Partagez avec nous en commentaire vos impressions et vos réflexions.
L’exposition « Sauvages ! » de Michel d’Oultremont est à découvrir jusqu’au 27 janvier 2023.
https://micheldoultremont.com/
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