« À l’heure d’Alma » est une chronique web qui partage une discussion enrichissante entre Arte-Fac et un acteur du campus d’Alma venu visiter une de nos expositions. Deux questions lui sont posées : qu’est-ce que tu vois ? Qu’est-ce que l’œuvre te fait ressentir ?
Jeudi 13 février 2025, 19h30
Les photographies de notre exposition La poésie de l’espace urbain scintillent dans l’obscurité. Les panneaux rétroéclairés, dispersés aux quatre coins des halls des Auditoires Centraux sur le campus UCLouvain Bruxelles Woluwe, habillent les lieux. Au détour d’un escalier ou de l’entrée d’un auditoire, les photographies accrochent le regard et offrent une douce parenthèse poétique dans ce lieu ordinairement plus studieux.
Ce jeudi, nous sommes en plein vernissage. Les personnes présentent discutent, rient, s’arrêtent devant l’une ou l’autre photographie plus longuement. C’est le cas d’Astrid et Anaëlle, deux membres du Moovi’kot. Elles nous parlent chacune à leur tour d’une photo pour lesquelles elles ont eu un coup de cœur.
Astrid a choisi la photo de Patrick Zélis, “Trieste”.

La photographie représente une rue, avec pleins de jupons très colorés. Il y a beaucoup de vert, du rose. Des couleurs assez vives. On voit aussi une partie du trottoir et une partie de la route, traversée par des lignes jaunes et bleues. Ce n’est pas un cadrage que j’ai l’habitude de voir. Dans les autres photos, on aperçoit toute la rue alors qu’ici, on en voit qu’un petit bout.
J’aime beaucoup tout ce qui est coloré donc cette image m’évoque de la joie. Ça pétille. Je trouve que ça change la manière dont on voit la ville. C’est moins centré sur un bâtiment mais plutôt sur ce qui se passe dans la ville. Il y a un côté surprenant dans l’image. On se demande dans quelle cadre elle a été prise.
Anaëlle s’est intéressée à la photographie de David Sonnewald, « New York ».

A l’avant-plan, on voit des branches avec quelques feuilles mortes d’automne. En arrière-plan, on peut observer un coucher de soleil qui donne sur de grands buildings. Entre les deux, il y a une étendue d’eau. La photographie semble avoir été prise à New York.
Je trouve l’image très poétique. Elle me rend nostalgique. Je trouve ça chouette de la part du photographe de prêter attention aux petits détails comme les feuilles. Le fait de mélanger la nature au premier plan et la ville derrière me semble intéressant. L’atmosphère calme, tranquille, d’un coucher de soleil transparaît dans la photo. Ce n’est pas comme ça que je me représente habituellement la ville. Je trouve ça chouette de le faire d’une autre façon. La poésie dans l’espace urbain, c’est quelque chose qu’il faut aller chercher, qui sort de l’évident.
L’exposition “La poésie de l’espace urbain” est à découvrir jusqu’au 6 mars 2025 dans les halls des Auditoires Centraux du campus UCLouvain Bruxelles Woluwe.