« À l’heure d’Alma » est une chronique web qui partage une discussion enrichissante entre Arte-Fac et un acteur du campus d’Alma venu visiter une de nos expositions. Deux questions lui sont posées : qu’est-ce que tu vois ? Qu’est-ce que l’œuvre te fait ressentir ?
Mercredi 2 novembre 2022. 13h00.
Les portes de la galerie Arte-Fac viennent tout juste de s’ouvrir. L’exposition « Eclaboulinures ! » de l’artiste belge Mu Blondeau fait vivre le lieu ; de mystérieux théâtres d’ombres, d’étranges créatures et d’envoutantes images lumineuses animent la galerie.
Devant une des œuvres, celle qui a le plus attiré son regard, Morgane Legrand, étudiante en médecine à l’UCLouvain, nous raconte ce qu’elle voit et ce que celle-ci lui fait ressentir.
Je suis très sensible au grand format de l’œuvre et, surtout, à son cadre. En haut, on voit des sortes de corail. C’est une partie de la mer qui est très riche et vivante, bienveillante. Dans mon imaginaire, l’œuvre en devient presque colorée. L’esthétique des branches et des algues, tout en finesse et délicatesse, est également quelque chose que j’aime beaucoup. Sur les côtés gauches, je vois dans les formes noires des axolotls, des petits lézards marins qui vivent, je crois, dans le Golfe du Mexique et qui sont une richesse scientifique.
Au centre de l’image, on a quelque chose de très symétrique. Elle a un petit côté médical – je suis étudiante en médecine donc on voit ce qu’on connait partout – mais surtout dans le bas du dessin il y a une forme symétrique et isolée qui ressemble à une vertèbre lombaire. Je retrouve des petites images qui me parlent.
D’étranges créatures issues de la collection scientifique de l’UCLouvain entourent l’œuvre. J’aime découvrir ces nouvelles créatures. J’aime voir ces objets à côté d’œuvres créées par d’autres bactéries marines. Cela fait écho.
Apaisement est le premier mot qui me vient à l’esprit quand je regarde l’œuvre. Contrairement aux autres œuvres qui provoquent en moi de la curiosité et un peu de crainte, celle-ci m’apaise beaucoup. Le fait de voir une forme que je connais dans le cadre me rassure.
Le travail de Mu Blondeau est incroyablement réfléchi en terme de technique, de présentation de l’œuvre et d’interprétation. C’est un travail très agréable à voir dans son ensemble et qui va solliciter quelque chose chez le visiteur. Il ne peut pas rester indifférent face à ces œuvres. C’est du jamais-vu, c’est unique. Que ce soit des émotions positives ou négatives, ça vaut la curiosité d’aller solliciter toutes ces réflexions.
Et vous, qu’elle-ce que l’exposition vous a fait ressentir ? Partagez avec nous en commentaire vos impressions et vos réflexions.
L’exposition « Eclaboulinures ! » de Mu Blondeau est à découvrir jusqu’au 3 novembre 2022.